A deux semaines de la rentrée

Deux semaines... il est temps de faire un petit topo.

J'ai donc rencontré tous mes élèves. Cette année j'en ai quatre (pour le moment, cela risque d'augmenter les prochains mois car nous attendons des validations de PPS). 

Deux élèves en CP qui ne sont pas dans la même classe, un en CE1 et un autre en CM2. Tous avec des pathologies différentes (troubles mentaux).

J'avais prévu de faire une mascotte pour un des petits CP que j'avais l'année dernière en Grande Section de maternelle. Au bout de ces deux semaines, il s'avère que l'idée de la mascotte est complètement irréalisable. La preuve, il a emmené chez lui un petit nounours que j'avais tricoté l'année dernière pour l'apaiser quand il fait des crises d'une grande violence. Ne revoyant plus le nounours en classe, j'ai fini par demander à la maman où il était passé... Dans la cuvette des toilettes... Il était donc en train de sécher, elle me l'a ramené cet après-midi... pas franchement en état. Et puis il faut dire ce qui est, l'enfant s'en fiche complètement quand je le lui donne.

Mon second CP ne se prête pas du tout au projet.

Mon grand de CM2, on oublie. Une mascotte serait vraiment infantilisante. Il a déjà assez honte d'avoir une aide humaine...

Seul mon CE1 bénéficie de mon projet mascotte... D'ailleurs, il a déjà adopté Juliette la mouette (VOIR BILLET ICI). Arrivée en catastrophe un matin, ma mouette a été plus que bienvenue avec ce petit. Depuis ils sont inséparables. Elle est là pour consoler les petits et grands chagrins, pour calmer les colères, pour faire travailler aussi (qu'est-ce qu'elle est curieuse, cette mouette !). Tout se met en place, petit à petit. J'apporte les idées, nous en discutons avec l'enseignante pour déjà avoir son aval et ensuite pour affiner, voir comment il est possible de faire, d'améliorer... en fonction de l'enfant. 

Le petit marché de la semaine fonctionne bien, l'enfant a adhéré tout de suite. J'ai récupéré l'idée du trésor de Bébert (mon mouton n'intervient pas à l'école cette année). L'enfant peut, pour le moment, gagner une pièce de pirate s'il accepte de faire ses exercices et s'il se comporte bien. Mardi par exemple, il n'a rien gagné, refusant tout en bloc. Ce qui permet aussi d'apprendre à gérer sa frustration (ô combien importante !) et de voir que la cause à effet existe... 

Je n'ai pas encore introduit les bons points. On verra un peu plus tard... quand nous ne seront plus dans la phase "découverte de l'Autre". 

Par contre, la mouette ne partira ni en week-end ni en vacances avec l'enfant. Son environnement familial ne se prête absolument pas à cette expérience. Aussi, tout se passe sur mon créneau avec lui qui est assez court (45 mn chaque matin). Autant dire que c'est du concentré de Banania ! Je n'ai pas droit à l'erreur, je dois viser juste à chaque fois. J'y vais donc tranquillement pour le moment. La relation de confiance se met en place tout aussi doucement, un pas après l'autre. 

Pour clore ce billet, quelques photos de la mouette pour l'automne et l'hiver... Parce que ça aussi c'est important. Ces photos seront imprimées puis collées dans un cahier spécial, ce qui permet de faire des activités langagière, de la discrimination visuelle et surtout, de (re)connecter cet enfant au monde qui l'entoure. Nous avons déjà commencé avec d'autres photos pour présenter la mouette, l'enfant a beaucoup aimé (et l'enseignante également !).